Équipes de soins spécialisés

territoireÉquipes de soins spécialisés : valoriser les initiatives de terrain pour mieux couvrir les territoires

Les Équipes de soins spécialisées ont été inscrites dans la LFSS et dans l’avenant n° 9 de la Convention médicale, en contrepoint des structures centrées sur la médecine générale et l’hôpital. Il s’agit de permettre à la médecine spécialisée libérale de s’organiser pour mieux couvrir les besoins de la population au-delà des bassins de population immédiats, sur une zone couvrant les départements, voire une partie des régions.

Nous proposons d’accompagner et de valoriser les initiatives de terrain pour leur permettre de se développer et mieux rayonner grâce à tous les moyens modernes dont nous disposons. Pour cela, il faut être pragmatique, car vouloir construire préalablement un modèle théorique idéal conduit toujours à produire des usines à gaz dans lesquelles les financements publics sont déversés en vain.

Dans toutes les disciplines, le médecin spécialiste moderne a besoin d’un socle d’exercice associant des moyens matériels souvent coûteux, d’un environnement médical composé d’experts complémentaires et d’aides administratifs et paramédicaux ou apparentés. Ceci explique le regroupement des implantations dans les villes moyennes ou grandes. Mais à partir de là, il est possible de desservir de larges zones par différents moyens complémentaires : consultations et interventions avancées, téléconsultation, télé-expertise et télé-suivi, animation d’un réseau de correspondants médicaux et paramédicaux spécialement formés et connectés à la pathologie à traiter. En outre, s’ils sont suffisamment nombreux, plusieurs groupements spécialisés peuvent participer à un même réseau pour mieux couvrir la demande en termes d’accès aux soins et de réponses aux urgences.

Pour cela, les dispositions conventionnelles actuelles ont un effet limitant. Seule est financée une part de l’activité clinique médicale et paramédicale. Cela n’incite guère les médecins à s’impliquer dans les projets plus larges.

Au contraire, l’organisation en Équipes de soins spécialisées devra assurer la rémunération du travail organisationnel, des actions de formation dédiées à un projet, du travail aidé et de certains soins non remboursés (ergothérapeutes, psychologues, par exemple). Cela aura pour effet de démultiplier l’efficacité médicale et de produire des modèles puissants et duplicables, répondant à la réalité du terrain.

Ces ESS seront alors en mesure de contractualiser collectivement avec les CPTS et les administrations territoriales. Avec de tels moyens, rien ne s’opposerait plus à l’instauration légale d’une obligation de service au profit des zones sous-dotées.

Patrick Gasser, président d’Avenir Spé

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