Après la rupture conventionnelle : quelles priorités pour la pédiatrie ?
Les pédiatres n’ont pas voté la convention malgré les valorisations accordées en raison de la non reconnaissance de l’expertise pédiatrique. Le pédiatre n’est pas un médecin généraliste pour l’enfant. Avec 2 600 pédiatres libéraux il est difficile de couvrir le territoire (1 pédiatre pour 6 000 enfants / Europe en moyenne 1 pédiatre pour 1 500 enfants) , mais nous ne sommes pas responsables de cette démographie : depuis 20 ans nous demandons en vain la formation de 600 pédiatres par an.
Revendications principales :
- La reconnaissance de l’expertise pédiatrique dans les consultations classiques avec la création d’une consultation pédiatrique.
- La reconnaissance de l’expertise pédiatrique dans les consultations complexes et très complexes en particulier dans les troubles du neuro-développement nécessitant une prise en charge complexe avec les connaissances indispensables dans l’organisation, le suivi et la réorientation du suivi parfois nécessaire , les pédiatres étant amenés à prendre le relais des PCO après 1 an.
- La reconnaissance des soins non programmés faits par les pédiatres : nous sommes les médecins qui voyons le plus de SNP que ce soit pour les enfants suivis ou non par une lettre clé adaptée.
- La reconnaissance des organisations territoriales même si elles ne sont pas affiliées au 15 apportant une réponse aux demandes de soins non programmés.
- Elargissement de l’APC.
L’action de la pédiatrie au niveau populationnel et pour l’accès aux soins :
- Le développement des ESS devrait permettre une meilleure approche sur un territoire mais ces ESS ne doivent pas être bridées : il est impossible dans certaines régions d’atteindre le chiffre minimum de 10 pédiatres par ESS en raison de la désertification générale.
- La création de pôles pédiatriques libéraux présentiels ou virtuels pour apporter une réponse globale, facilitant la délégation de taches et une prise en charge coordonnée.