L’infectiologie

Après la rupture conventionnelle : quelles priorités pour l’infectiologie ?

Contexte

  • La lutte contre l’antibiorésistance est un enjeu majeur de santé publique, cf 1er comité interministériel pour la santé de 2016, Stratégie nationale 2022-2025 de Prévention des Infections et de l’Antibiorésistance. Les infectiologues sont au cœur de cette démarche.
  • L’infectiologie est une discipline dont l’importance a été révélée par la pandémie de Covid-19.
  • Le DGS actuel et le précédent sont des infectiologues, traduisant un besoin actuel d’expertise dans ce domaine.
  • Les infectiologues libéraux sont désormais des interlocuteurs cruciaux pour répondre aux besoins du secteur de soins privé, médecins libéraux et établissements de santé privés. Les hôpitaux publics n’ont pas la capacité d’assumer l’antibioréférence pour l’ensemble des deux secteurs public et privé.
  • L’absence de rémunération adaptée à leurs consultations longues et à leurs tâches de coordination entrave leur mission de santé publique.

Revendications principales : 

  • Accéder à l’APC en hospitalisation, car la majeure partie de l’activité est consacrée aux patients hospitalisés infectés en établissement de soins. Il a été largement démontré que l’expertise infectiologique au lit du malade réduisait la morbi-mortalité et les dépenses de santé. L’absence d’accès à l’APC en hospitalisation est le facteur limitant principal à la création d’unités mobiles d’infectiologie en établissements de soins privés. Pour rappel, la 1ere consultation d’infectiologie dure en moyenne 40-60min, son tarif de base est de 23€, sans compter le déplacement non facturable pour les équipes multisites.
  • Revaloriser certaines de leurs consultations longues, en cabinet de ville et en hospitalisation, à intégrer dans la liste de N3. Le rationnel et la liste des pathologies concernées est en annexe 2.

L’action de l’infectiologie au niveau populationnel et pour l’accès aux soins :

  • Poursuivre la mise en place de hotline via la télé-expertise infectiologique, pour les zones sous-dotées.

Annexe 1 : Revendications de revalorisation des consultations longues

Rationnel

  • Des interactions avec d’autres disciplines de manière coordonnée : chirurgiens, médecins, microbiologistes, pharmaciens, participation aux réunions de concertations pluridisciplinaires
  • Un temps dédié à la récupération des résultats microbiologiques (48-72h puis J14) et d’adaptation thérapeutique dans des délais courts
  • Un suivi biologique régulier et gestion des effets indésirables des antibiotiques

Tout ce travail n’est pas pris en compte dans la durée des consultations

Revendications

Outre l’accès à l’APC en hospitalisation, nous demandons l’intégration à la liste des consultations très
complexes N3, y compris pour les patients hospitalisés, des situations suivantes :

  • Infection ostéoarticulaire avec ou sans matériel
  • Infection endovasculaire avec ou sans matériel
  • Infection du système nerveux central avec ou sans matériel
  • Infection à BHRe
  • Fièvre prolongée inexpliqué ou syndrome inflammatoire prolongé inexpliqué > 21 jours
  • Consultation vaccination de l’immunodéprimé (bilan pré-greffe, biothérapie, splénectomie, etc.)
  • Infections virales chroniques dont VIH (1 fois par an), hépatites virales (1 fois par an)
  • Infections à mycobactéries.

Retour à l’accueil

Adhérez en ligne !

En adhérant à Avenir Spé, vous bénéficiez d’informations de première main, vous êtes invité·e aux événements organisés, et vous avez accès aux pages privées du site syndicatavernirspe.fr où des informations utiles à votre installation et à votre pratique sont régulièrement mises à disposition.