Imagerie médicale : suite à la réussite de la grève du 10 novembre (80% de mobilisation),
les médecins radiologues prêts a poursuivre leur mouvement
- Un mouvement de grève inédit largement suivi : près de 80% des cabinets de radiologie fermés.
- La « méthode » de la Cnam unilatérale et sans véritable concertation pointée du doigt.
- À défaut d’être entendue et reçue rapidement, la profession durcira son mouvement afin de protéger les patients et la continuité des soins.
Paris, le 13 novembre. La Fédération Nationale des Médecins Radiologues (FNMR) se félicite de la réussite de la journée nationale de grève du lundi 10 novembre 2025 : environ 80 % des cabinets ont été fermés et la mobilisation a été largement suivie sur l’ensemble du territoire.
Ce mouvement, fortement relayé par les médias nationaux et régionaux, a permis d’alerter sur les conséquences pour les patients des nouvelles coupes imposées à l’imagerie médicale.
Des décisions unilatérales aux conséquences directes pour les patients
Les baisses tarifaires déjà imposées par la CNAM et les mesures intégrées au PLFSS 2026 ont, en effet, été prises sans véritable concertation et auront des effets dévastateurs à court et moyen terme :
- Allongement des délais d’accès (IRM, scanner, écho, mammo),
- Fermetures de cabinets — notamment en zones rurales et périurbaines,
- Frein à l’innovation et retards de diagnostic.
La FNMR rappelle qu’elle a saisi les voies de recours contre le protocole imagerie. Elle continue par ailleurs à porter une alternative responsable – son plan de pertinence des soins – permettant de réaliser le même niveau d’économie que celui proposé par la Cnam (300 millions d’euros sur trois ans). Ceci, sans dégrader l’accès ni la qualité des soins.
L’imagerie, maillon central de la santé, est déterminée à obtenir un cap pluriannuel
Au cœur du diagnostic, du dépistage et des traitements, l’imagerie est centrale dans le système de santé français.
C’est pourquoi, la FNMR demande :
- La suspension des mesures de baisses tarifaires imposées et le retrait de l’article 24 du PLFSS qui pérennise cette attitude autoritaire sans réelle concertation
- L’ouverture immédiate de négociations pour sortir d’une approche strictement comptable et bâtir un plan pluriannuel garantissant l’investissement, l’innovation et l’accès aux soins.
À défaut d’être entendue et reçue rapidement, la profession durcira son mouvement afin de protéger les patients et la continuité des soins.
« A défaut d’une révision de ces décisions qui engagent la santé des patients à l’avenir, nous serons de nouveaux mobilisés sur le terrain », conclut Jean-Philippe Masson.
Les médecins radiologues ont déjà trop donné
Pour mémoire, depuis dix ans, les radiologues ont subi plus de 1,5 milliard d’euros de baisses tarifaires.
Ils ont pris en charge les investissements numériques (archivage des images, sécurité, cybersécurité, interopérabilité), supporté l’inflation sur l’énergie, les salaires, la maintenance, et assumé de nombreuses missions non rémunérées (réunions pluridisciplinaires, audits, conformité, etc.).
Pendant ce temps, ils réalisent près de 80 millions d’actes par an, dont une grande majorité permet un diagnostic plus rapide et des traitements plus efficaces, plus légers et souvent moins coûteux.

