Les spécialistes aux côtés des infirmiers dans la question de l’organisation des soins
« Le bon soignant au bon moment et pour le bon acte » ; voici comment Avenir Spé résume la question du manque de soignants et les enjeux de fuite de « bras » dans les établissements. Rappelons combien « la sécurité des soins s’appuie nécessairement sur cette coordination entre soignants et un travail en équipe autour du patient ».
L’Ordre national des infirmiers a mené une consultation courant décembre 2021 auprès de 60 000 IDE.
Les réponses sont claires :
- 85 % des infirmiers jugent leurs conditions de travail dégradées depuis le début de la crise sanitaire ;
- 72 % décrivent un état d’esprit marqué par de la lassitude
- 74 % des infirmiers pensent que nous ne sommes pas prêts pour répondre collectivement à la 5ème vague
- 54 % des salariés d’établissements publics estiment traverser un burn out, avec des effets préjudiciables sur la qualité des soins.
L’Ordre alerte sur la souffrance de la profession et appelle à l’organisation d’États généraux de l’attractivité des professions de santé. Des conditions de travail dégradées, une lassitude généralisée et, pour près de 50 %, un syndrome d’épuisement professionnel de type burn-out.
Avenir Spé partage les constats posés par l’Ordre des infirmiers et reconnaît toutes les difficultés aggravées par les exigences médico-légales et la charge administrative.
Avenir Spé partage la volonté de tous de repenser les bases de la médecine libérale et d’un exercice coordonné, efficient et respectueux des personnels. Les enjeux sont d’améliorer la sécurité des soins, garantir une prise en charge de qualité pour des patients chroniques de plus en plus nombreux et répondre aux besoins de santé des populations croissants et différents.
Alors qu’Avenir Spé appelle à un sursaut citoyen mettant en écho toutes les strates de la société dans un Grenelle de la santé, il s’associe aux États généraux de l’attractivité des professions de santé réclamés par le président de l’Ordre national des infirmiers.