Certification périodique des médecins : ce qu’il faut savoir

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Un article proposé par Branchet solutions

Depuis le 1er janvier 2023, tous les professionnels de santé à ordres sont soumis à une obligation périodique de certification. En effet, jusqu’à présent, il n’existait pas de dispositif national de validation de l’entretien régulier des compétences et connaissances des médecins. Alors à qui s’adresse la certification périodique et comment fonctionne-t-elle ? Retour sur les différents aspects de la certification périodique et son intérêt.

Quelles sont les professions concernées par la certification périodique obligatoire ?

A la suite de la « grande conférence de santé » de 2016 et du rapport Uzan de 2018 proposant une démarche de recertification des médecins, le gouvernement a créé par ordonnance ministérielle un dispositif appelé « certification périodique » s’adressant à 7 professions à ordres :

  • Les médecins
  • Les chirurgiens-dentistes
  • Les pharmaciens
  • Les sage-femmes
  • Les infirmiers
  • Les masseurs kinésithérapeutes
  • Les pédicures-podologues

Chaque professionnel de santé devra ainsi choisir les actions qu’il souhaite effectuer afin de réaliser son parcours de certification, en s’appuyant sur les référentiels de certification élaborés par les conseils nationaux professionnels (CNP), conformément à la méthodologie proposée par la haute autorité de santé (HAS) et arrêtée par le ministre chargé de la santé.

Ce seront aux ordres de contrôler le bon respect de l’obligation périodique, et ce :

  • Tous les 9 ans pour les professionnels déjà en exercice
  • Tous les 6 ans pour ceux qui commenceront à exercer après le 1er janvier 2023

👉 Le praticien devra alors constituer un dossier personnel regroupant toutes les actions qu’il aura menées durant la période de certification afin de tracer les informations pour les présenter aux ordres professionnels.

 

Les 4 grands blocs de la certification périodique professionnelle

Les actions à réaliser sont réparties dans 4 blocs distincts, définis par le CNP de chaque spécialité :

1- Actualiser les connaissances et les compétences

Face à l’évolution des outils de santé et des connaissances scientifiques, il est important pour les praticiens de continuer à actualiser leurs connaissances et compétences, et ce tout au long de leur carrière. En effet, comme le code de déontologie médicale l’exige, un médecin se doit de prodiguer des soins « conformes aux données acquises de la science ».

Il devra donc s’informer des progrès de la médecine nécessaires à son activité, en effectuant par exemple diverses actions de formation continue, d’analyse, d’évaluation et d’amélioration de ses pratiques et de gestion des risques. Ces formations peuvent être en présentiel ou à distance (webinaire, e-learning) et participeront à l’actualisation des connaissances des médecins.

2- Renforcer la qualité des pratiques professionnelles

Afin de garantir la qualité des soins proposés à ses patients, il est important de savoir identifier les améliorations possibles au sein de sa pratique professionnelle, et de mettre en œuvre des changements bénéfiques. En effet, en invitant les praticiens à se questionner sur leur pratique, cela ne pourra être que vertueux pour réduire les risques et améliorer la qualité des soins.

Cette réflexion autour de la qualité des pratiques professionnelles pourra se faire de plusieurs manières, comme via des revues de morbi-mortalité, des simulations au bloc ou encore des audits cliniques.

3- Améliorer la relation praticien-patient

Une bonne relation praticien-patient peut participer à une meilleure adhésion thérapeutique. En effet, les patients ont besoin de se sentir écoutés, compris et aidés avant de suivre les instructions de leur médecin. Cela nécessite donc un grand rapport humain et une bonne communication. L’idée ici est de travailler son écoute activeson empathie, et d’apprendre à adapter son discours pour qu’il soit compréhensible pour le patient. Cela ne pourra qu’être bénéfique pour la bonne transmission de l’information.

4- Mieux prendre en compte sa santé personnelle

Soigner les autres ne veut pas dire qu’il faut mettre de côté sa propre santé. Les médecins sont confrontés quotidiennement à beaucoup de pression et de stress, le burn-out étant d’ailleurs la première cause d’invalidité chez les professionnels de santé. C’est pourquoi il est important de prendre en compte sa santé physique et mentale, en apprenant à prendre du recul sur son propre état de santé. Le médecin pourra donc effectuer des actions bénéfiques pour sa santé personnelle, comme des actions de gestion du stress par exemple.

En résumé : Chaque professionnel de santé devra donc choisir, dans chacun des thèmes du référentiel de certification périodique de sa spécialité, les actions qu’il souhaite suivre ou réaliser. De plus, les actions réalisées au titre du développement professionnel continu (DPC), et de l’accréditation pourront être prises en compte au titre du respect de l’obligation de certification périodique.

Pas de panique : Un décret viendra préciser le programme minimal d’actions à satisfaire dans chaque thème dans les mois à venir.

⚠️ Attention : ne pas satisfaire à cette obligation de certification périodique constitue une faute susceptible d’entraîner une sanction disciplinaire pour le médecin.

Vous pouvez retrouver toutes les formations DPC-GDR proposées par Branchet Solutions en cliquant ici : voir les formations de Branchet.

Certification périodique vs accréditation : ne pas confondre les deux

Si l’accréditation et la certification sont complémentaires, elles n’ont pas les mêmes objectifs ni la même finalité. Il est donc important de les distinguer.

L’accréditation des médecins est une démarche volontaire mise en place depuis plus de 10 ans, visant à réduire le nombre d’événements indésirables associés aux soins. C’est la Haute autorité de santé (HAS) qui définit et organise la procédure d’accréditation des médecins, en partenariat avec des organismes agréés d’accréditation.

La certification périodique est quant à elle un programme individuel sur 4 thèmes, dans lequel le professionnel de santé devra réaliser un certain nombre d’actions. Chaque professionnel de santé disposera bientôt des référentiels élaborés par les conseils nationaux professionnels (CNP), qui siègent au conseil national de la certification périodique (CNCP) nouvellement créé et présidé par le Pr Lionel Collet.

En savoir plus

⚠️ Si les démarches d’accréditation pourront donc être prises en compte dans la démarche de certification, elles n’en sont néanmoins pas complètement synonymes.

 

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