Témoignage du Dr Marie-Pierre Wissler, Membre d’Avenir Spé et du Syndicat des Médecins Pathologistes Français
« Il me parait alors indispensable d’adhérer à celui qui comprend les enjeux et les spécificités de l’ACP. Un syndicat de spécialités médicales. C’est la raison pour laquelle je me tourne vers Avenir Spé. »
Depuis neuf ans, je suis médecin pathologiste dans le groupe de cabinet indépendant, Cypath. En sortant de l’assistanat du CHU de Strasbourg, je m’installe à Lyon pour le secteur libéral. Je découvre ce monde, dont nous n’avons aucune culture en sortant du CHU.
L’association dans un groupe d’ACP ne ressemble plus à celle de la génération passée. Nous ne connaitrons jamais les problématiques RH, comptables, URSAFF etc… que devaient gérer nos prédécesseurs. Mais l’enjeu n’en est pas moindre. Je découvre l’entreprenariat et m’intéresse au fonctionnement de ma structure, à celui du secteur libéral.
En 2018, j’adhère et commence à m’investir au Syndicat des Médecins Pathologistes de France (SMPF). Il me parait à ce moment là nécessaire de comprendre les enjeux de la spécialité. Je me forme pour comprendre le fonctionnement et le raisonnement de nos instances.
Depuis environ 25 ans, la spécialité anatomo-cytopathologiste (ACP) est en pleine restructuration. Les cabinets se regroupent. Ils bénéficient d’un encadrement opérationnel fort, au sein de structures comptant des masses salariales élevées. Cela permet de répondre à un besoin du système de soins, aux exigences d’accréditation et à la concurrence liée à la financiarisation de plus en plus forte après celle de la biologie médicale.
L’évolution de la démographie ACP permet aussi d’appréhender ses différents virages technologiques, que sont aujourd’hui, les très médiatisés « numérique et intelligence artificielle ».
L’ACP compte seulement 600 médecins libéraux. Il est donc important de faire porter auprès des instances les messages de cette spécialité médicale, à plateau technique, soumis à une très forte pression de la financiarisation.
Avec le temps en m’investissant sur certains dossiers, je travaille au sein du bureau du SMPF pour faire porter des messages aux instances, trop peu entendus. Nous sommes une petite spécialité, nous avons besoin du soutien d’un syndicat transversal.
En 2022, j’adhère à l’un d’entre eux. Il me parait alors indispensable d’adhérer à celui qui comprend les enjeux et les spécificités de l’ACP. Un syndicat de spécialités médicales. C’est la raison pour laquelle je me tourne vers Avenir Spé.
Je suis cette année avec intérêt les différentes étapes de négociations conventionnelles. Les messages ont été passés. Avenir Spé a compris les demandes urgentes de l’ACP pour demain.
Aujourd’hui je souhaite m’investir avec Avenir Spé dans les chantiers qui sont communs à de nombreuses spécialités médicales. Pas toujours facile de tout concilier, mais le dossier du coefficient de charge est capital, ce d’autant qu’il coïncidera avec la fin des travaux de réforme du HCN. Pour exercer la médecine en pathologie libérale, les payeurs doivent accepter une revalorisation sous toutes formes possibles, si nous voulons que le système de soins libéral survive et puisse continuer à offrir un niveau d’excellence, comme elle l’a toujours fait.
J’ai adhéré à Avenir Spé, et j’invite tous les jeunes pathologistes qui s’installent, à s’intéresser à cette culture syndicale pour préserver leur métier de demain.