Depuis 2019, Hôpital : 18,7 milliards d’€ / Ville : 12,6 milliards d’€
Depuis plusieurs années, les augmentations de l’ONDAM ont clairement favorisé les établissements de santé au détriment de la médecine de ville.
Entre 2019 et 2023, c’est 22% d’augmentation pour les établissements de santé, notamment en raison du Ségur de la Santé annoncé en juillet 2020 et dont la médecine de ville n’a pas du tout bénéficié.
Le Gouvernement a donc clairement fait le choix de privilégier les établissements de santé, ignorant sciemment la médecine de ville, pourtant en première ligne lors du Covid.
Hôpital | Médecine de ville | |
Augmentation de l’ONDAM depuis 2019 en milliards d’€ | 18,7 | 12,6 |
Taux d’évolution de l’ONDAM depuis 2019 en % | 22,6 | 13,8 |
A cela s’ajoute également la reprise de 13 milliards d’euros de dette des hôpitaux, annoncée par Olivier Véran en juillet 2020. Ce sont autant de ressources qui privent la médecine de ville de crédits nécessaires à son activité.
Poursuivant dans cette lignée, le Gouvernement a annoncé en février 2023 des revalorisations pour la ville et l’hôpital, concrétisées dans un amendement au PLFSSR 2023.
Mais une fois de plus, le Gouvernement privilégie les établissements hospitaliers avec une revalorisation de 600 M€ (soit 0,6% des dépenses de ce secteur) alors que le secteur libéral ne perçoit que 150 M€ (0,1% des dépenses du secteur).
Pour le ministre de la Santé, les 600 M€ supplémentaires accordés à l’hôpital doivent financer les mesures d’urgence (travail de nuit) en attendant de nouvelles revalorisations sur les sujétions à l’hôpital.
Pour la ville, l’enveloppe de 150 M€ est destinée à financer d’une part les « transferts de compétences » des médecins vers les para-médicaux et d’autre part la future convention médicale et en particulier les Contrats d’Engagements Territoriaux (CET) proposés par la CNAM.