Pôles de santé spécialisés ambulatoires libéraux : valoriser l’existant pour mieux l’étendre
Une commission mixte des députés et sénateurs s’est accordée sur une nouvelle version de la Loi Rist. Le projet d’engagement territorial des médecins a été exclu du texte, ce point étant réservé aux négociations conventionnelles, selon Madame Stéphanie Rist.
L’accès direct aux Infirmières de pratiques avancées (IPA) et aux masseurs-kinésithérapeutes (MK) a été maintenu pour les professionnels au sein de différentes structures d’exercice, notamment en équipes de soins spécialisés (ESS).
Le refus unanime des syndicats médicaux vis-à-vis d’un engagement individuel a porté. La problématique des urgences et de la couverture territoriale demeure. L’accès direct aux IPA et aux MK est-il un mal ou un bien ? On peut en disserter longuement ; l’évaluation au travers des objectifs partagés en sera le juge de paix. La question est à ce jour : que pouvons-nous proposer ?
Certaines URPS, comme en Bretagne, se sont déjà emparées du concept ESS tel qu’il a été proposé par AVENIR SPE dans la négociation conventionnelle. Mais il est impératif de construire en parallèle des structures socles effectrices plus visibles, plus réactives, pluridisciplinaires ambulatoires ; Des pôles de santé spécialisés ambulatoires libéraux (PSSAL).
Il nous faut maintenant faire reconnaître et valoriser les PSSAL comme on l’a fait pour les maisons de santé, pour donner une assise aux ESS. Ces PSSAL sont mono, pluridisciplinaires, pluriprofessionnels, autour d’un projet médical commun. Les IPA et MK exerçant dans ces pôles pourraient élargir les points d’entrée tout en étant en mesure d’accompagner, d’alerter les médecins en cas d’urgence. Le regroupement physique des médecins et paramédicaux permettra de roder rapidement le fonctionnement de ces nouvelles organisations et d’évaluer le service rendu, de construire le modèle économique et ainsi, d’accompagner les professionnels sur la voie du changement indispensable pour conserver qualité des soins et équité d’accès. Ce nouveau mode d’exercice permettra de répondre à des engagements collectifs, et non plus individuels.
Un point est essentiel : l’argent de l’Assurance maladie ne doit pas être orienté vers une technostructure superfétatoire, mais bien vers les professionnels eux mêmes ; valoriser les soins proprement dits et alimenter des prises en charge dérogatoires de psychologues, ergothérapeutes et autres soins non remboursés dans le régime commun.
Faire ce pari, c’est faire le pari de la pertinence collective des prises en charge. La pertinence, c’est investir pour dépenser mieux. Dans une logique « gagnant-gagnant ».
Dr Patrick Gasser, président d’AVENIR SPE
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